mardi 23 mai 2023

Retour sur le parcours du 30 avril ...

 

> Découverte de l'exposition "Pays-Bas, l'autre pays des beaux-arts" 

La première étape culturelle de ce parcours autour de Meymac s'est déroulée au Centre d'art de Meymac.

Prenant comme prétexte une publicité des années 80 "Pays-Bas l'autre pays du fromage", le centre d'art a eu envie de mettre à l'honneur la création néerlandaise à un instant T, en présentant les travaux de plasticiens (peinture, photo, vidéo, sculpture), constituant un choix représentatif et exigeant de la création contemporaine aux Pays-Bas.

Dans chaque salle, un chapitre différent : l'une plutôt dédié à la nature morte, l'autre à l'architecture, ou à la nature. L'atmosphère est héritée de la peinture des primitifs flamand, de l'héritage protestant, de la lumière...



Plus d'infos sur les expositions au centre d'art sur leur site

> Prise en main des vélos et départ 

avec la station sport nature Haute-Corrèze



> Découvertes patrimoniales autour de Meymac

Le parcours en vélo différait un peu de celui à pied, mais les randonnées permettaient de partir à la rencontre de Emile Cardot, du monastère du Jassonneix, du viaduc des Farges, de la colonie de vacances ... en compagnie des animatrices du Pays d'Art et d'Histoire Haute-Corrèze Ventadour.


Qui est Émile Cardot ?

Conservateur des Eaux et Forêts au début du vingtième siècle, Émile Cardot était un spécialiste du reboisement et de la mise en valeur du patrimoine forestier et pastoral. Il s’intéressa particulièrement au reboisement du Plateau de Millevaches. Une stèle au Jassonneix (inaugurée en 1923) rappelle cette implication sur le territoire.  Il est l'auteur de nombreuses études et ouvrages sur le sujet, dont «Restauration, aménagement et mise en valeur des pâturages de montagnes» (1900) «Le manuel de l’arbre, la forêt et des pâturages de montagne» (1907), «Le Plateau de Millevaches» (1908). Il était également Chevalier de la Légion d’honneur.

Arrêt devant la stèle qui lui est dédiée, près de la gare du Jassonneix.

Tout d’abord en bronze, le médaillon est sculpté par sa fille Mme Mellot-Cardot. Il fut ensuite remplacé par un médaillon en pierre exécuté en 1950 par Edmond Moirignot (1913-2002). Il bénéficie d'une restauration en cette année 2023 assurée par le conservateur-restaurateur de sculptures Adrien Gaillard qui va s’attacher à redonner de la lisibilité à son inscription.

Un petit aperçu du monastère du Jassonneix ... 

Avant de devenir un monastère cistercien, le Jassonneix était, depuis le XIIe siècle, le château d'un vaste domaine seigneurial.

Dès le XVe siècle, la seigneurie appartient aux du Bois. Puis, vers 1535, Sébastien de Binet, greffier au Parlement de Bordeaux, achète le Bos et devient seigneur du Bos et du Jassoneix. La famille Binet du Jassoneix, qui compte des médecins et des juristes, garde la seigneurie durant 300 ans.

Le domaine de cent hectares comprend une maison de maître du XVIIIe siècle et une chapelle du XIVe siècle.

Les premières moniales, venant de l'Abbaye de La Coudre (Mayenne), s'installèrent en 1981. Grâce à leur travail, essentiellement la culture de myrtilles, dans le silence et la prière, les sœurs s'insérèrent dans le milieu rural de la Haute Corrèze, et le monastère fut érigé en prieuré le 4 février 2006.

En 2018, la communauté trappistines vieillissante est remplacée par une communauté de 12 nouvelles jeunes religieuses. Suivant la règle bénédictine, elles travaillent pour leur subsistance et se spécialisent dans la culture des myrtilles et de petits fruits divers dont elles font des confitures, gelées et confits.


... et du Viaduc des Farges

Le viaduc des Farges, à Meymac, situé sur la ligne ferroviaire Limoges-Meymac a été mise en service en 1882. Permetant le franchissement d'une vallée constituée des ruisseaux du Cheny et du Cloup, il est situé entre le tunnel de Puy-Richard et la gare de Jassonneix .Le viaduc a été réalisé en ligne courbe, il comporte 11 arches, mesure 34.50 mètres de haut et 210 mètres de long. Il est établi à 708 mètres d'altitude.

Le 21 février 1944, des résistants francs tireurs et partisans français firent sauter le viaduc à l'explosif au passage d'un train transportant des armes et du matériel de l'armée allemande. Le convoi fut précipité dans le vide d'une hauteur de 35 mètres. Il n'y eut aucune victime.

Aujourd'hui il est toujours emprunté par le TER qui relie Limoges à Ussel.







> Concert de PhoebeZeitgeist 

Après un passage sur le plateau de Radio Vassivière, installé pour l'occasion en direct de La Maison sur la Place à Ambrugeat, Betty Kuiper et ses 3 musiciens (un guitariste, un bassiste et un batteur) ont bercé le public de leur mélopées songeuses et entêtantes.


 



> "Copyright Van Gogh" au cinéma Le Soubise

Retour à Meymac, pause au cinéma pour se restaurer au food-truck Rock Burger.

Ce documentaire raconte l'histoire de Zhao, un peintre copiste et de sa famille à Dafen surnommé le "village de la peinture à l'huile" et situé dans la province de Shenzen au sud de la Chine. 

Pendant des années, il peint inlassablement des oeuvres de Van Gogh, à partir de photographies, de livres. Mais son rêve, son obsession est de partir aux Pays-Bas afin de "rencontrer" son mentor, de voir ses peintures "en vrai" et ainsi comprendre  ce que l'artiste ressent en peignant.

Il doit alors réunir toutes ses économies pour réaliser ce voyage qui pour lui est un grand bouleversement.

Cette histoire vraie a permis de mettre la lumière sur le village de Dafen (dont le premier studio de copie a ouvert en 1989 et qui en compte désormais plus de 150, qui emploient plus de 8000 peintres), sur les conditions de travail, sur les ateliers et sur le marché de la copie. En Chine la copie est une méthode d'apprentissage des plus dignes.

La crise du Covid a fait beaucoup de dégâts sur ce village qui a su rebondir. Désormais, le travail a changé, les commanditaires souhaitent des tableaux plus authentiques qui reflètent l'esthétique chinoise. Les copistes ont encore de beaux-jours devant eux, mais une petit minorité se dégage, se forme pour apprendre à peindre différemment, réalisent des toiles personnelles qu'ils vendent plus chères et c'est une nouvelle économie qui s'est mise en place.

Pour visualiser la bande annonce c'est ici


Une vingtaine de personnes a participé à ce parcours soit avec un vélo à assistance électrique (loué à la Station Sport Nature Haute-Corrèze) soit avec son vélo personnel, mais également à pied. Plus d'infos sur les activités à la station ici


Raphaël de Radio Vassivière a suivi le parcours à vélo pour diffuser en "live" les commentaires patrimoine. Le reste de l'équipe était en direct à La Maison sur la place.

Pour re écouter cette émission c'est via ce lien 





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