jeudi 23 avril 2020

Newsletter 4/4 : fleurs et peintures

 

Newsletter 4 du 24 avril 2020



Retrouver les jeux sur une page dédiée

Une histoire de fleurs




Alors que le CPIE de la Corrèze et la bibliothèque de Neuvic souhaitaient nous parler des fleurs lors d'un atelier et de lectures de contes, tentons de comprendre pourquoi les fleurs sont aussi importante aux Pays-Bas, tant dans l'économie du pays que dans l'imaginaire collectif.

Aux Pays-Bas, la fleur représente un énorme business et principalement celle à bulbes : tulipes, jacinthes, jonquilles ou encore narcisses etc. Le pays en produit 10 milliards chaque année et possède le plus grand marché aux fleurs du monde.



Mais en ces temps de crise liée au Covid19, le marché s’effondre. La fermeture des marchés et commerces, ainsi que le confinement de la population ordonné dans plusieurs pays d’Europe, entraînent des conséquences dramatiques pour le secteur horticole néerlandais puisque entre 70 et 80% de la production est détruire depuis la mi-mars. La même chose est aussi visible en France.

Un marché mondial

Les Pays-Bas captent 60 % des échanges mondiaux de fleurs
Et dans neuf cas sur dix, elles ont transitées par les Pays-Bas, plaque tournante du négoce des fleurs. Premier importateur et exportateur mondial, le pays est aussi le premier producteur en Europe, et le premier producteur mondial de tulipes. 
Les plantes d’ornement représentent 6,5 milliards d’euros pour l’économie néerlandaise. Pas moins de 7 % de la surface agricole utile des Pays-Bas est consacrée à la culture des fleurs. Les autres exploitations agricoles sont celles dédiées aux pâturages, aux fruits et légumes, aux céréales etc.... Climat incertain oblige, une large proportion de ces cultures est installée sous serre. Les Pays-Bas en comptent 10 000 hectares, dont 9 000 dans la région de Westland, au sud de La Haye. La ville de Westland elle-même a été baptisée « la ville de verre ». Sous ces abris vitrés, des ordinateurs régulent nuit et jour l’humidité de l’air, la température et la lumière en ouvrant et fermant les panneaux et les stores, en allumant ou éteignant les lampes. La quantité d’eau et de nutriments dans lesquels baignent les racines des fleurs est aussi contrôlée par l’informatique.
Aussi afin de réduire la facture énergétique, de plus en plus de serres se couvrent de panneaux solaires et utilisent la géothermie.


Comment la tulipe est-elle devenue le symbole des Pays-Bas ?

En provenance de l’Empire ottoman, où le Sultan Soliman Ier eut un véritable coup de foudre pour cette fleur vive et gracieuse. Son nom vient du turc tulbend qui signifie turban. Elle fut introduite en Hollande à la fin du 16e siècle, où elle fut cultivée pour la première fois par le célèbre botaniste Charles de L'Écluse (natif d’Arras). La tulipe  fait aussitôt  sensation auprès des Néerlandais qui en ont fait leur fleur nationale. C’est le début d’une longue histoire d’amour entre la tulipe et les Pays-Bas.
La tulipe est sans doute l’une des fleurs les plus cultivées au monde et les plus vénérées… 


Où vivre l’expérience des champs de fleurs ?

Au printemps, diverses manifestations liées aux tulipes ont lieu dans tout le pays. 
Chaque année, les plus belles fleurs  sont exposées dans plusieurs parcs dont le plus renommé est le Keukenhof, situé à Lisse, à quelques kilomètres au sud-ouest d’Amsterdam. Ce parc a été créé au 16e siècle dans le domaine de Teylingen, propriété de la comtesse Jacqueline de Bavière. Elle aimait se promener et cueillir les plantes aromatiques de son jardin pour la cuisine du château, d’où le nom Keukenhof qui signifie « jardin de la cuisine ». Le jardin fut ensuite transformé successivement en 1857 par des architectes et en 1949 par un groupe de bulbiculteurs.


© Nikolay N. Antonov

Visitez également le  Kop van Noord-Holland, morceau de terre entre la mer du Nord et le lac de l'IJssel avec le plus grand champ ininterrompu de bulbes à fleurs au monde.
Ce polder du Nord-Est est apparu avec l'assèchement de la Zuiderzee. De nos jours, vous trouvez ici principalement des champs de fleurs. Tous les ans au mois d’avril a lieu le festival de tulipes qui réunit de nombreuses manifestations.

Des défilés de chars (corso)  fleuris et flottants

Le corso fleuri de Zundert (à la frontière avec la Belgique) transforme la petite ville tous les ans en septembre et ce depuis 1936. Une vingtaine d'associations de voisins construisent les chars les plus beaux uniquement avec des dahlias.
Le corso flottant du Westland (Naaldwijk, Maassluis, La Haye et Deft) est un événement festif sur l’eau se déroulant pendant trois jours sur le premier week-end d'août. Des dizaines de bateaux sont décorés de fleurs et de légumes, selon un thème différent chaque année.


Corso flottant du Westland, 2018 - Crédit Zoom.nl 


Source sur ce site 


Retrouvez sur la page confinement un atelier en fleur recyclée.




Un van Dyck en Haute-Corrèze




En préparant le festival, Julie Duponchel ancienne animatrice du Pays d’Art et D’Histoire Hautes Terres Corréziennes et de Ventadour s’était penchée sur la « La vierge aux donateurs » du peintre flamand Antoine Van Dyck, dont nous pouvons admirer une copie dans l’église de Saint Dézéry à côté d’Ussel.

En effet, la petite église de Saint Dezery (Ussel) conserve une copie du tableau "La Vierge aux donateurs" du peintre flamand Antoine Van Dyck. 
Elle a été réalisée en 1870 par  Antoine Napoléon Brunet de Boyer. C'est à cette époque que l’église est reconstruite, comme plusieurs autres églises de la région(St-Etienne-aux-Clos, Combressol, Soursac…). 
En effet, le XIXe siècle est une grande période de reconstruction et de rénovation d’églises, en raison de leur mauvais état et de la forte croissance démographique. Pour meubler ces nouveaux édifices, le clergé et les communes se tournent vers l’état qui y déposent des œuvres grâce à la constitution, tout au long du XIXe siècle d'un fonds d'art contemporain. Il peut s’agir d'œuvres originales ou de copies. Car copier une œuvre à cette époque n'est pas mal vu. Au contraire, copier une œuvre est une étape-clé de la formation des artistes. Une bonne copie est même considérée comme l’équivalent de l’original puisque qu’elle a su garder l’essentiel de l’intention de l’artiste. Plusieurs copies du tableau de Van Dyck ont été réalisées par différents peintres et déposés dans des églises françaises. 
Peint vers 1630, le tableau d'Antoine Van Dyck est entré dans les collections de Louis XIV  à la fin du 17e siècle et se trouve au Louvre depuis le 19e siècle au Louvre.

Voir sa notice sur site du Louvre


Antoine Van Dyck

Né en 1599 à Anvers, son talent de peintre se révèle très jeune. Il est notamment l'assistant de Pierre Paul Rubens qui est déjà un peintre très reconnu. Il part en Angleterre dès 1620 où il découvre notamment la peinture du Titien. Il se rend en Italie l'année suivante où il reste plusieurs années et étudie les grands maîtres de la Renaissance italienne. Son succès dépasse les frontières et il est rappelé par le roi d'Angleterre, Charles Ier, grand passionné et collectionneur d'art. Il est nommé peintre principal en ordinaire de sa Majesté. Malgré quelques séjours en Flandres et en France, il passé la plus grande partie de la fin de sa vie et de sa carrière outre-manche où il peint de nombreux portraits de la famille royale. On lui doit entre autres 40 portraits du roi d’Angleterre. Parmi ses tableaux les plus connus : Charles Ier, roi d'Angleterre (1600 - 1649),
dit Portrait du roi à la chasse à voir ici 
Il meurt en 1641 à Londres. Il est aujourd’hui considéré, avec Rubens, comme l'un des principaux peintres flamands de l'époque baroque.

Copie d'après "La Vierge aux deux donateurs"d'Antoine van Dyck, 1630, huile sur toile, 250 x 191 cm.




Une immersion dans les peintures de van Gogh



En clôture de festival, le cinéma de Meymac proposait le film d'animation "La Passion Van Gogh" sorti en 2017.

Film d'animation britannico-polonais de Dorota Kobiela et Hugh Welchman, il est inspiré par la vie de Vincent van Gogh, et se caractérise par un format inédit : l'animation est effectuée à partir des toiles du peintre lui-même, copiées et modifiées de manière à composer chaque image du film. 

Le film a été récompensé par plusieurs prix notamment celui du public au Festival d’Annecy 2017.

"La Passion Van Gogh" donne vie à quelque 130 toiles du maître de l’impressionnisme. Ce long-métrage en peinture animée offre une reconstitution colorée de la vie de Vincent Van Gogh, à suivre comme un thriller. Pour bâtir son enquête, le film se réfère aux 800 lettres écrites par Vincent Van Gogh et débute à l’été 1891, soit un an après le décès du peintre. Armand Roulin, à qui Pierre Niney prête sa voix, est chargé par son père, facteur et ami de Vincent, de porter à son frère Theo l’ultime lettre que ce dernier avait adressé au suicidé.



© Loving Vincent, Sp.z.o.o Ltd., 2017

Chaque plan a d’abord été tourné en prises de vues réelles avec de vrais acteurs, puis peint à l’huile, "à la manière" de Van Gogh par 91 artistes. 
Pour un plan de 24 images par seconde (quand un personnage tourne la tête par exemple), il a fallu réaliser douze peintures ! Ils ont utilisé la rotoscopie, qui permet de reproduire avec réalisme la dynamique du mouvement des sujets filmés.
Cette immersion étrange nous mène au cœur de son processus créatif, de sa vision mentale et de son tumulte intérieur. Aux images s’ajoute la bande-son de Clint Mansell ( Requiem for a Dream, Black Swan), qui participe à l’intensité émotionnelle.

Source pour ces infos 

Extrait à voir ici 




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